Flux RSS - La vie du site - Nouveautés et mises à jour
Assiste.com - Sécurité informatique - Décontamination - Antivirus - Protection - Protection de la Vie Privée Assiste.com - Sécurité informatique préventive - Décontamination - Antivirus - Protection - Protection de la Vie Privée

04.01.2013 Aujourd'hui à la Une
Free bloque toutes les publicités pour ses abonnés Freebox Révolution

Dernière mise à jour : 2018-10-12T14:52 - 12.10.2018
05.01.2013 - 19h29 - Paris - (Assiste - Pierre Pinard) - Retouche

Aujourd'hui à la Une

Free.fr bloque toutes les publicités pour ses utilisateurs de la Freebox RévolutionFree.fr bloque toutes les publicités pour ses utilisateurs de la Freebox RévolutionFree.fr bloque toutes les publicités pour ses utilisateurs de la Freebox Révolution

Le FAI (Fournisseur d'Accès Internet) Free.fr (Groupe Illiad), le poil à gratter de l'Internet français, met à jour toutes les Freebox Révolution (il suffit de les éteindre et de les remettre sous tension). Les chiffres que publiait Illiad au 30 juin 2012 faisait état de 5 147 000 abonnés (foyers) haut débit soit, probablement, autant de FreeBox Révolution, chacune désservant 1 à plusieurs ordinateurs par foyer.

Et bien Free.fr a décidé d'installer et d'activer par défaut (principe de l'Opt-In contre l'Opt-Out), dans le système d'exploitation embarqué dans les Freebox Révolution, un filtre anti-publicité. Ce filtre, actuellement en version "béta" (version de test) bloque quasiment toutes les publicités. Les sites visités sont "propres", la navigation plus rapide et... les revenus publicitaires des sites vivant de la publicité, soit quasiment tous les sites gratuits, sont bloqués ! C'est comme si vous aviez tous installé Adblock Plus, quelque soit le navigateur utilisé, même avec les navigateurs ne supportant pas Adblock Plus.

Pourquoi ? Parce que Free.fr a une dent contre Youtube, qui appartient à Google, et que 97% des revenus de Google sont des revenus publicitaires. Le service Youtube de Google consomme des quantités phénoménales de bande passante mais Google ne fait aucun effort d'infrastructure de transport, se contentant d'engranger des profits sur ses vidéo Youtube sponsorisées et laissant à la charge des FAI le déploiement des infrastructures que le streaming vidéo met à mal, sans aucune contrepartie. Il y a longtemps que j'ai abandonné l'idée de regarder une vidéo sur Youtube en streaming : je lance son téléchargement et je la regarde avec mon VLC préféré lorsqu'elle est arrivée.
Oui, la donne a changé avec l'explosion du streaming. Si on paye un abonnement à un FAI pour avoir un accès montant et descendant à l'Internet, et si ce fournisseur d'accès met en oeuvre des infrastructures pour que cela passe correctement, il faut compter aussi avec des fournisseurs de contenus qui se jettent sur ces bandes passantes de plus en plus larges pour les bouffer avec des offres de plus en plus consommatrices des infrastructures des autres.
05.04.2011 - Google contredit Orange sur le financement des réseaux
26.11.2011 - Suspecté de brider YouTube, Free veut que Google investisse davantage
19.09.2012 - YouTube trop lent chez Free : l'UFC demande à l'Etat d'intervenir

Cette mise à jour, dont la version porte le numéro " Freebox Server 1.1.9 ", est disponible depuis hier jeudi 03.01.2013 à 16 heures (annonce de Free.fr sur son blog). Cette mise à jour, qui corrige deux bug, ajoute la fonctionnalité décrite par Free comme : " Ajout d’une option adblocker permettant de bloquer des publicités (bêta) " - " Pour en profiter, veuillez redémarrer le Freebox Server. ".

Module de filtrage des publicités, activé par défaut, dans le système d'exploitation de la Freebox Révolution
Module de filtrage des publicités, activé par défaut, dans le
système d'exploitation de la Freebox Révolution


Pour les utilisateurs de Freebox Révolution qui souhaiteraient opter pour avoir, à nouveau, de la publicité (Opt-In) sur leurs sites, il suffit, dans son navigateur préféré, de se rendre à l'adresse :
http://mafreebox.freebox.fr/settings.php?page=conn_config
Là, faire glisser le curseur à droite (il devient rouge) et cliquer sur le bouton " Modifier ".

Ce sont les adservers (les serveurs de publicités) qui sont bloqués, probablement sur la base d'une liste d'adresses IP, à la manière d'un fichier Hosts contenant la liste de tous les adservers identifiés.

Le Landerneau de l'Internet, les régies publicitaires, comme les webmasters, comme les autorités politiques (Fleur Pellerin, ministre de l'Economie numérique), sont en émoi. La publicité est le moteur économique de l'Internet !

  1. La démonstration de l'écrasante force que les FAI (Fournisseur d'Accès Internet) peuvent imposer et appliquer sur l'Internet, en appuyant là où ça fait mal, pour voir où ça s'allume, malgré la neutralité qui leur est imposée, n'avait jamais été tentée. Free.fr montre que les FAI (Fournisseur d'Accès Internet) sont les maîtres du jeu et qu'il ne faut pas trop les chatouiller.

  2. Les revenus publicitaires de nombreux sites gratuits sont les seuls revenus qui permettent la survie de ces sites. Leur couper les vivres peut les mettre en péril. Assiste.com rappelle que ce n'est pas la publicité que nous pourchassons depuis près de 15 ans, mais le Tracking et le Profiling (une forme d'espionnage de chacun des internautes du monde) dont les annonceurs et les marketeurs s'arrogent le droit de pratique à notre insu. Si nous bloquons toutes les publicités avec des trucs comme Adblock Plus et si nous les obligeons à mettre en place des dispositifs comme Ghostery, NAI ou DAA, c'est de leur faute !

  3. Le filtrage des sites, même si, en l'occurence, celui-là ne nous chagrine pas outre mesure (la publicité par l'intrusion dans la vie privée des Internautes est l'un des plus grands scandales après celui des RG, et est l'un de nos chevaux de bataille depuis près de 15 ans), pose le problème de la neutralité des acteurs et le consentement des utilisateurs. Free.fr vient de briser cette neutralité. Il n'est pas impossible que des mesures de rétortions de Google à l'égard des freenautes ne perlent leurs navigations dans les jours où les mois à venir. Une guerre des chefs, FAI (Fournisseur d'Accès Internet) d'un côté et fournisseurs de contenus de l'autre, dont nous ferions les frais, encore une fois.
Ah oui... Youtube, il y a assez peu de choses qui méritent d'être regardées. C'est juste l'un des voleurs de temps (en plus d'être voleur de bande passante). Ca aussi, il faut le dire.

Enfin, la publicité n'est pas toujours un simple vecteur d'argent vers des sites qui en ont besoin :

1.300.000 publicités malicieuses par jour

Selon une étude publiée par ZDNet le 18 mai 2010, 1.300.000 publicités malicieuses seraient vues chaque jour avec 59% d'entre elles utilisant un "drive-by-download" conduisant, dans 41% des cas, à des faux logiciels de sécurité (des rogues ou crapwares). Google donne des chiffres similaires en estimant que les faux antivirus comptent pour 50% des malwares vendus au travers de publicités malicieuses.
Research: 1.3 million malicious ads viewed daily


Procédure pour bloquer totalement toutes les publicités sur le Web